Energie et magnétisme :
une histoire de don ?
Bien souvent, il est dit et écrit que le magnétisme est affaire de don. Certains seraient choisis par la destinée, au berceau, ou bien avant leur conception pour être les détenteurs d’une connaissance qui dépasse l’entendement. Une connaissance emprunt d’une troublante magie aux effets miraculeux et si puissante, qu’elle ne pourrait être placée entre les toutes les mains. Mieux que miraculeuse, elle serait d’ordre divin. Dans tout cela, il y a selon moi, du vrai, du faux et du méconnu à la fois.
De manière générale, il y a le « y croire ou ne pas y croire ». Soigner avec et par l’énergie reflète une certaine conception de la Vie. Celle qui veut que nous ne sommes pas uniquement fait de chair, d’os, de muscles et de fluides, mais aussi accompagné de flux énergétiques. Cette conception a longtemps été malmenée dans l’Histoire de l’Homme. Pourtant, si votre curiosité vous y invite, vous découvrirez nombre d’ouvrages faisant état de l’existence du soin par l’énergie, sans compter les différentes manière d’y accéder en fonction de cultures toutes aussi variées. Du rebouteux que l’on consulte pour une vilaine entorse contractée après le labour d’un champ, au chaman mongole rencontré pour comprendre quel tracas l’on a bien pu causé aux esprits, ou bien au praticien occidental pour redonner vitalité, chacun a sa manière fait appel à l’Energie. Ces différents praticiens du magnétisme ont connu à différentes époques des épreuves douloureuses.
Secret, don et transmission
J’y vois justement là une possible explication à ce fantasme du don ou du moins l’une des raisons de cette perception. Il y eut bien des époques où dire que l’on peut aider de cette drôle de manière, se heurtait à des cultes religieux puissants et bien souvent violents. Nul doute alors qu’il n’était pas question de risquer sa vie en faisant étalage de ce savoir sur la place publique, au risque de finir brûler sur un bûcher. Si l’on reprend un moment historique beaucoup plus proche de nous avec ce nouvel exemple autour de la culture chamanique, le régime communiste russe naissant, voyait là une contradiction totale avec sa conception de la route à suivre. Ce n’est qu’en 1995, que les chamans ont eu le droit de recourir à nouveau publiquement à leur don. L’une de mes convictions est donc que le « don » est plus notion d’un secret bien gardé, que l’on transmettait avec courage et discrétion en des temps difficiles.
Si l’on vient adosser ce raisonnement à une autre culture, qui est celle que l’on retrouve en Inde, sans parler de religion, l’Energie fait partie du quotidien, tout comme en Chine d’ailleurs, avec la pratique de la médecine chinoise et l’usage du ch’i. Evoquer le Ch’i ou Ki, nous donne l’occasion de parler d’un aspect plus divin de la chose. En occident, nous sommes beaucoup plus coupés de l’éventuelle existence d’un flux énergétique régissant nos vies et l’univers dans lequel nous évoluons, mais en Asie, faire appel à l’Energie n’a rien de folklorique. Il s’agit d’une présence permanente, bienveillante et véritable ressource disponible au sein de chacun. Ici, l’on touche du doigt cette parcelle de divin, parce qu’inexpliquée. Il y aurait donc ici, partout autour de nous, une ressource disponible que l’on pourrait voir, entendre, ressentir, mais bel et bien présente. Pour autant, les résultats sont là pour qui pratiquent et surtout décide d’apprendre avec humilité.
La clé du « don »
La clé du « don » se trouve ici à mon sens. Vouloir aider ou accompagner autrui se fait par l’apprentissage, par le « don » de soi. Il s’agit d’une route tout aussi merveilleuse, qu’elle est captivante et pouvant être jalonnée d’épreuves. Alors oui, pratiquer le soin énergétique ou le magnétisme est une histoire de don, passant par une quête profonde du Soi et une volonté chevillée au coeur de faire germer chez son prochain, une graine généreuse emplie d’un amour inconditionnel.